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De l’intérêt d’un dérawtiseur et du superflu - Version imprimable

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De l’intérêt d’un dérawtiseur et du superflu - JYL - 01-02-19

Bonjour à tous,


Le débutant que je suis se pose beaucoup de questions sur le traitement de ses photos.
Je pense que nous seront tous d’accord sur l’intérêt de shooter en raw (même si j’ai lu récemment un article dans le journal « le monde » qui prétendait le contraire…).
Ainsi, avec notre dérawtiseur préféré nous essayons d’en tirer la substantifique moelle.

En ce qui concerne par exemple le réglage des tonalités, la possibilité de récupérer hautes et bases lumières montre toute la force de ce type d’outils.
Mais une fois toute la plage récupérée, pourquoi ne pas continuer le traitement dans un éditeur d’image (type GIMP par exemple) ? En effet, il est possible de travailler au format TIFF avec toute la profondeur de codage qui va avec et il y a tous les outils nécessaires au travail des tonalités (niveaux, courbes de tonalités, masques…).


Au final, pourquoi ne pas employer/créer un dérawtiseur « minimaliste » qui se « contenterait » de préparer le terrain ? Car la limite entre les deux est parfois bien ténue.
Qu’en pensez-vous ?


RE: De l’intérêt d’un dérawtiseur et du superflu - pascal - 01-02-19

> Qu’en pensez-vous ?

Aucun intérêt pour moi car ça existe déjà dcraw+gimp. Ou même utiliser dt en plug-in dans gimp pour justement juste "lire" le RAW.

Mais le problème n'est pas technique. Pour moi ce qui est important est la non interruption de mon flux RAW et de travailler en mode non destructif. C'est poiur cela que dt a été fait. Les autres solutions existent déjà.


RE: De l’intérêt d’un dérawtiseur et du superflu - jpg54 - 01-02-19

Gimp comme PS ne savent pas dématricer un RAW donc il faut que tu passes par un dématriceur. Plusieurs dématriceurs simples existe CameraRAW pour PS ou UFRaw pour Gimp. Maintenant Gimp peut aussi utiliser darktable ou RawTherapee simplement, tu ouvres ton RAW et il appelle darktable ou RawTherapee que tu refermes directement le Tiff dans Gimp. On peut pas faire plus simple.
Gimp et Ps ne sont pas des logiciels faits pour les photographes mais pour les graphistes par des graphistes. De plus darktable a maintenant la possibilité de faire de la retouche en séparation de fréquences. Il lui reste pas grand chose à envier aux autres dématriceurs et même en propose plus. A oui peut être le débruitage de DxO Prime mais ça vient. Hein @RFawFiner.


RE: De l’intérêt d’un dérawtiseur et du superflu - nca000 - 01-02-19

Même avis, ne pas passer par du destructif est tout de même bien utile, ne pas avoir à "jongler" avec plusieurs logiciels également ... C' est un réel confort .
Gimp, depuis que darktable a évolué, je l' utilise vraiment de moins en moins ...


RE: De l’intérêt d’un dérawtiseur et du superflu - rawfiner - 01-02-19

(01-02-19, 11:48)jpg54 a écrit : A oui peut être le débruitage de DxO Prime mais ça vient. Hein @RFawFiner.

Effectivement  Wink Après même sur mes branches expérimentales c'est pas encore au niveau de dxo prime, même s'il y a de belles améliorations par rapport à la version actuelle Big Grin
Ceci dit je manque pas d'idées, faut juste le temps de les implémenter et tester Wink


RE: De l’intérêt d’un dérawtiseur et du superflu - aurelienpierre - 01-02-19

(01-02-19, 11:25)JYL a écrit : Mais une fois toute la plage récupérée, pourquoi ne pas continuer le traitement dans un éditeur d’image (type GIMP par exemple) ? En effet, il est possible de travailler au format TIFF avec toute la profondeur de codage qui va avec et il y a tous les outils nécessaires au travail des tonalités (niveaux, courbes de tonalités, masques…).


Au final, pourquoi ne pas employer/créer un dérawtiseur « minimaliste » qui se « contenterait » de préparer le terrain ? Car la limite entre les deux est parfois bien ténue.
Qu’en pensez-vous ?

Un dérawtiseur minimaliste, ça existe déjà : dcraw.

Mais je pense que tu sur-estimes la puissance d'un TIFF 16 bits. Le TIFF est encodé en entiers non linéaires, avec un gamma fixé par l'espace de couleur utilisé. Et Photoshop, comme Gimp (au moins pour la version 2.9, j'ai pas vérifié la 2.10), ne re-linéarisent pas les fichiers encodés avec un gamma. Ça veut dire que les données internes ne sont pas linéaires. Ça veut dire qu'une correction d'exposition n'est plus une simple multiplication des valeurs RGB, mais une correction gamma. Ça veut dire que tu vas flinguer les couleurs dès que tu vas vouloir changer la luminosité.

Sinon, si tu veux enregistrer en RGB sans gamma, il va falloir enregistrer en TIFF 32 bits flottants ou PFM. Déjà, dans ce format, il y a plein de choses que Photoshop ne sait pas faire, et il va t'obliger à convertir en 16 bits. Ensuite, ton fichier de 24 Mpx va peser 180-250 Mo, 1/4 du volume d'un CD audio, pour un raw qui pesait dans les 18-24 Mo.

Donc, l'un dans l'autre, on fait tout ce qu'on peut au niveau du dérawtiseur, et on utilise le reste pour fignoler les détails.


RE: De l’intérêt d’un dérawtiseur et du superflu - JYL - 01-02-19

Merci à tous pour vos réponse qui m'aident à y voir plus clairement.
Merci à Aurélien pour la qualité et la pertinence de son aide très argumentée.

Cordialement