03-05-22, 15:58
(Modification du message : 03-05-22, 23:16 par aurelienpierre.)
En fait, s'agissant de logiciel, free = libre sans aucune ambiguïté. D'ailleurs, c'est écrit dans la licence GPL : "free as in free speech".
Y a qqch de particulièrement pourri dans la mentalité française qui consiste à pleurnicher en permanence qu'on n'a pas de sous, mais à refuser systématiquement de mettre la main à la poche, sans réaliser que si tout le monde paye et que l'argent circule, alors tout le monde s'enrichit. Mais si tout le monde gratte et s'arrange pour exploiter son prochain gratos, ben là oui, c'est celui qui exploite plus fort que les autres qui gagne. Ça fait des goulots d'étranglement de capitaux/revenus qui ne profitent qu'à une minorité.
Le bénévolat est la forme la plus vicieuse de capitalisme parce que celui qui en profite n'est jamais celui qui en supporte les coûts, si bien qu'on perd rapidement toute notion de la valeur des services reçus, et en fait c'est généralement le travailleur qui assume les coûts de son travail, ce qui revient à s'appauvrir en travaillant. Bienvenue dans le précariat. Au moins, dans le prolétariat de Marx, celui qui s'enrichit est celui qui possède l'outil de travail, donc assume au moins les coûts du travail, même si le travailleur touche une fraction du produit de son travail. Avec le précariat-bénévolat, tu paies l'outil de travail, tu fournis le temps de travail, tu fournis le produit du travail et on se réjouit parce que c'est gratuit.
C'est pas un hasard si 80 % des cours particuliers de retouche que je donne sont en anglais… C'est pareil pour les modèles : quand il s'agit d'acheter des jouets à 6000 €, pas de problème, quand il s'agit de payer du personnel et du temps de travail, là y a plus personne. Les modèles pro tournent dans toute l'Europe, mais évitent soigneusement la France. Pourquoi ? Parce que c'est le seul pays où on essaie de leur expliquer que c'est pas un vrai métier et qu'elles ont qu'à bosser à l'œil. Et bah Jean-Michel Radin, il a qu'a faire des natures mortes, voilà.
Quand les français arrêteront de réfléchir comme des fonctionnaires subventionnés même quand ils ne sont ni fonctionnaires ni subventionnés et que chacun paiera le coût réel de ce qu'il utilise et consomme, on aura fait un grand progrès collectif et le mot "gratuit" tombera en désuétude. La redistribution des richesses, c'est pas juste par les impôts.
Le logiciel libre, c'est un logiciel dont tu peux ouvrir le capot pour mettre les mains dans le moteur si ça t'intéresse, et qui respecte ta vie privée. Point barre. La gratuité, c'est seulement parce que la plupart des projets n'ont ni le temps ni l'envie de s'emmerder avec la paperasse que suppose monter une structure fiscale pour percevoir des revenus, et que les devs qui ont un boulot stable n'ont pas forcément envie de prendre le risque de partir à temps au moins partiel sur des projets de ce type.
Mais faut voir aussi qu'il y a de plus en plus de projets libres ET lucratifs, en particulier pour les logiciels qui sont devenus un peu sérieux depuis 10 ans : Blender en 3D, Krita en peinture, Musescore pour les partitions, Ardour pour la production audio, etc. Pas le choix… La qualité, c'est du temps non compressible, et ceux qui vont le fournir ont leurs factures à payer comme tout le monde.
Y a qqch de particulièrement pourri dans la mentalité française qui consiste à pleurnicher en permanence qu'on n'a pas de sous, mais à refuser systématiquement de mettre la main à la poche, sans réaliser que si tout le monde paye et que l'argent circule, alors tout le monde s'enrichit. Mais si tout le monde gratte et s'arrange pour exploiter son prochain gratos, ben là oui, c'est celui qui exploite plus fort que les autres qui gagne. Ça fait des goulots d'étranglement de capitaux/revenus qui ne profitent qu'à une minorité.
Le bénévolat est la forme la plus vicieuse de capitalisme parce que celui qui en profite n'est jamais celui qui en supporte les coûts, si bien qu'on perd rapidement toute notion de la valeur des services reçus, et en fait c'est généralement le travailleur qui assume les coûts de son travail, ce qui revient à s'appauvrir en travaillant. Bienvenue dans le précariat. Au moins, dans le prolétariat de Marx, celui qui s'enrichit est celui qui possède l'outil de travail, donc assume au moins les coûts du travail, même si le travailleur touche une fraction du produit de son travail. Avec le précariat-bénévolat, tu paies l'outil de travail, tu fournis le temps de travail, tu fournis le produit du travail et on se réjouit parce que c'est gratuit.
C'est pas un hasard si 80 % des cours particuliers de retouche que je donne sont en anglais… C'est pareil pour les modèles : quand il s'agit d'acheter des jouets à 6000 €, pas de problème, quand il s'agit de payer du personnel et du temps de travail, là y a plus personne. Les modèles pro tournent dans toute l'Europe, mais évitent soigneusement la France. Pourquoi ? Parce que c'est le seul pays où on essaie de leur expliquer que c'est pas un vrai métier et qu'elles ont qu'à bosser à l'œil. Et bah Jean-Michel Radin, il a qu'a faire des natures mortes, voilà.
Quand les français arrêteront de réfléchir comme des fonctionnaires subventionnés même quand ils ne sont ni fonctionnaires ni subventionnés et que chacun paiera le coût réel de ce qu'il utilise et consomme, on aura fait un grand progrès collectif et le mot "gratuit" tombera en désuétude. La redistribution des richesses, c'est pas juste par les impôts.
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Aurélien, photographe portraitiste, spécialiste calcul.
Développeur de filmique, égaliseur de tons, balance couleur, etc.
darktable est mon métier, pensez à m'aider :
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