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Je suppose que la somme des expositions relatives doit plus ou moins correspondre à la dynamique de son boîtier pour la valeur d'iso de la photo.
Oui effectivement sans que ce soit incontournable, bon, je n'ai pas vu la vidéo mais de ce que je comprends l'échelle de la plage dynamique n'est pas là pour y mettre en % la valeur PDR du capteur... mais peut intervenir quand même à cet usage.
De façon globale les curseurs des onglets scène et look sont représentatifs de ce que fera filmique en sortie de module.
Au delà de la théorie du module, faudrait il encore en connaître précisément les algorithmes utilisés, pour ça il vaut mieux se référer aux vidéos d'Aurélien, un petit exercice simple permet de mieux en comprendre le fonctionnement.
Si il y a une relation avec le capteur qui aura pris la photo, au mieux elle est à faire avec la somme des valeurs absolues de l'exposition relative du blanc et du noir.
Pour simplifier disons que notre capteur imaginaire sait couvrir 10 IL à sa sensibilité native, donc 10 IL pour cette somme des valeurs absolues.
A partir de là je propose pour l'exercice de régler filmique de façon neutre.
A savoir pour l'onglet scène les valeurs suivantes.
Et de la sorte pour l'onglet look
Revenons au premier onglet scène :
On constate une parfaite symétrie de la courbe
Le gris moyen représenté par le point orange, pile à 50% du noir et du blanc (attention le gris moyen n'est pas la luminance du gris du premier curseur)
Les expositions relatives du blanc et noir par les points blancs, eux mêmes à mi chemin entre le gris moyen et les extrèmités de la courbe.
Le premier +5 IL, le second -5 IL, nos 10 IL, mais constat à faire... quelque soit l'écart de la plage 10, 12 , 15 IL, la courbe ne bougera pas d'un iota, mais pas l'histogramme ni le rendu.
Par contre si tu mets +6 IL et -6 IL et qu'en descendant l'échelle de la plage dynamique vers 20 % on retrouve exactement la même image et aussi nos +/- 5 IL initiaux... comme tu en as fait la remarque
Personnellement je me suis fait des favoris qui ont en entrée une plage IL équivalente au mieux de ce que peut donner mon capteur.
Le premier rendu à l'activation de filmique semble plus crédible qu'avec des valeurs trop éloignées... mais ça n'a rien d’obligatoire de procéder ainsi.
Généralement la première démarche consiste à rechercher le bon équilibre de la luminance du gris moyen.
On peut voir ce que ça donne en partant de l'exemple neutre ci-dessus, plus le curseur est à droite et logiquement plus l’histogramme dérape vers les noirs et inversement... et de façon corrélée la plage IL se sera réduite ou inversement étendue de façon très significative.
On notera au passage que la courbe n'a toujours pas bougé d'un seul mm.
Comment corriger ces écarts de plage IL très distants de ce donne le capteur, et bien justement grâce au curseur "échelle plage dynamique" qui va dilater ou comprimer cette plage, on le constate facilement sur l'histogramme, qui est un bon repère dans ce cas.
Si par exemple la luminance gris moyen est correcte vers 8% pour l'image il faudra descendre vers -24% l'échelle de plage pour retrouver une plage IL proche de notre nominal initial 10 IL et probablement une image plus équilibrée.
C'est tout l'intérêt du curseur, corriger globalement la plage sans toucher aux réglages fait initialement sur les expositions relatives... ici dans et pour l'exemple celles ci sont toujours restées à mi-chemin entre le gris moyen et une extrémité de la courbe.
Voilà pour cet onglet, et pour le suivant, look :
On doit retrouver notre courbe, vu qu'elle n'aura pas bougé.
Que fait le premier curseur. Je l'avais mis à 1,20 pour ne pas avoir de partie écrêtée.
En fait, lui, ne joue que sur la pente de la partie affine de la courbe, plus le contraste est fort et plus la pente est importante, plus la courbe globale prend la forme d'un
S jusqu'à talonner dans les hautes et basses lumières.
Que fait le deuxième curseur, latitude.
Lui aussi il va modifier notre courbe, dans mon exemple à 50% (il peut aller jusqu'à 100%)
50% c'est justement la position des mes points blancs à mi chemin du centre aux bouts de la courbe, en tirant vers 0% ils finiront par rejoindre le gris moyen, à 100% ils vont rejoindre les deux extrèmités de la courbe, si le contraste est à ce moment à 1 nous avons une courbe affine d'un bout à l'autre.
Pour mieux mettre en évidence les fonctionnalités, j'ai scotché dans un premier temps les trois points significatifs de la courbe, puis libéré les deux points blancs. Reste le point orange qui n'a toujours pas quitté le centre si l'on m'a bien suivi.
En fait c'est lui que l'on règle habituellement en deuxième démarche dans filmique par le réglage de la position relative du point blanc, puis point noir juste après la recherche de la luminance du gris moyen... mais pour l'exercice il valait mieux changer cet ordre.
J'espère que cette approche par l'exercice aura mieux fait comprendre les effets individuels de ces curseurs.
Quant à la plage dynamique à opter pour démarrer par rapport au capteur utilisé, soit on se fait des favoris, soit on peut jouer directement avec "échelle de plage dynamique" pour retrouver une somme des valeurs absolues des expos relatives à ~ de ce que le capteur à pu produire à sa valeur native ou amplifiée.
C'est peut-être ce que voulait dire Philippe en mentionnant l'utilisation du curseur "échelle plage dynamique"