Note de ce sujet :
  • Moyenne : 0 (0 vote(s))
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
D’AfterShot Pro à DarkTable
#1
Heart 
Hello tout le monde !

Je l’avais évoqué dans ma présentation, voici donc mon thread sur ma transition d’AfterShot Pro à DarkTable.

Contexte

En septembre 2010 sortait le Sony α55. À l’époque j’avais un Sony α300 et l’α55 me faisait de l’œil :
  • un meilleur capteur
  • plus de pixels (16 MP vs 10 MP)
  • une rafale à 10 images/seconde (une capacité qu’on ne trouvait à l’époque que sur des boîtiers pro coûtant beaucoup plus cher)
  • un GPS intégré
Novembre 2010, j’étais donc équipé d’un Sony α55.

Tout nouveau boîtier, donc un support logiciel limité, toute plateforme confondue.

Bibble

Étant sous Linux, beaucoup de logiciels propriétaires étaient inaccessibles et les solutions libres étaient limitées (en termes de support de capteurs, de fonctionnalités, d’ergonomie etc.).

Je suis tombé sur Bibble qui avait l’avantage de tourner sous Linux et supportait l’ α55.

Il était très véloce et disposait de l’intégration de Noise Ninja (donc la réduction de bruit était plutôt bonne à l’époque).

Je me suis donc fendu d’une licence dont le prix restait raisonnable comparé à LightRoom.

AfterShot Pro

Fin 2011, Corel rachète Bibble et le renomme AfterShot. Les mises à jour se sont ralenti.

Fin 2012, Picture Code sort Photo Ninja, une développeur de raw qui intègre directement Noise Ninja.

Corel fait donc évoluer AfterShot pour en retirer Noise Ninja et proposer sa propre réduction de bruit. Moins satisfaisante à mon goût et plus lente.
L’engouement pour le développement s’étant calmé, Corel fait surtout des mises à jour de support ou de correction de bug.

Jusqu’à récemment, je n’ai pas beaucoup regardé du côté des solutions libres même si je connaissais l’existence de DarkTable ou RawTherapee.

DarkTable

Après un creux de 1 à 2 ans dans ma prise de photos, je reprend les choses en main et je me dis « Jetons un œil du côté des solutions libres pour voir comment ça a évolué entretemps ».

Je jette alors mon dévolu sur DarkTable. Et… ouah !

Très impressionné je fus. Le niveau de qualité est très haut : traduction très propre, interface fonctionnelle, valeurs par défaut opérationnelles, réduction de bruit efficace, support du GPS, pléthore de fonctionnalités, réglages pointus, manuel utilisateur très complet et réellement utile…
Alors on peut toujours trouver à critiquer, mais je tiens à tirer mon chapeau pour la qualité de l’outil.
Et l’évolution de DarkTable me plaît bien : de nouvelles fonctionnalités arrivent ou vont arriver montrant la vivacité du logiciel.

Rapport d’étonnement

Je ne suis pas parti sur le principe qu’il fallait que DarkTable soit un clone d’AfterShot ou de LightRoom.

En revanche, il fallait que DarkTable me permette de faire au minimum tout ce que je faisais avec AfterShot :
  • développement classique (exposition, luminosité, contraste, saturation, vibrance, balance des blancs, récupération des hautes lumières, réduction de bruit etc.),
  • quelques fonctionnalités un peu plus avancées : correction de perspective, retouche photo, travail par zone etc.
  • gestion des métadonnées,
  • copie sélective de paramètres,
  • gestion de la géo-localisation avec possibilité de corriger les valeurs données par le GPS du boîtier ou de les fournir quand celui-ci n’a pas pu déterminer la position.
Spoiler alert, DarkTable fait tout ça et bien mieux qu’AfterShot !

Comprendre la philosophie de DarkTable

La transition a d’abord consister à comprendre comment DarkTable fonctionnait.

Entre les aides intégrées au logiciel (survol de la souris sur les éléments, la touche H pour les raccourcis clavier…), le manuel utilisateur, les billets de blogs, les tutos vidéos etc. difficile de ne pas trouver son bonheur.

Premier constat : AfterShot fonctionne avec des zones auxquelles des paramètres s’appliquent, DarkTable fonctionne avec des paramètres qui s’appliquent à des zones.

Pourquoi pas !

Deuxième constat : l’ordre des modules est implicite avec AfterShot et ne peut être changé. L’ordre est explicite avec DarkTable et peut être changé.

Si l’ordre n’a pas besoin d’être modifié à chaque traitement, cela permet de gérer des cas particuliers.

Troisième constat : IL Y A PLEIN DE MODULES !!!

Il y en a vraiment pour tous les goûts et les façons de travailler. Et, contrairement à AfterShot, on peut personnaliser et organiser son interface.

J’avoue que je ne m’y retrouve pas trop dans l’organisation par défaut des modules de DarkTable et ai donc très rapidement organisé tout ça à ma sauce :
  • modules de base
  • modules de tonalité et couleur
  • modules d’effets
  • modules correctifs
Je me suis donc pris le temps d’éplucher un par un les modules (le manuel utilisateur est vraiment complet, il n’y a pas beaucoup de paramètres qui soit laissés dans l’ombre) quitte à regarder des vidéos pour voir comment certains modules pouvaient être utilisés.

Si jamais j’ai besoin d’un module qui ne fait pas partie de ma liste, une recherche rapide permet de le retrouver sans toutefois re-personnaliser son interface.
Il faut encore que je me penche sur la nouvelle fonctionnalité de DarkTable 3.6 qui permet de regrouper des contrôles de différents modules. Je ne l’utilise pas pour l’instant.

Les modules que j’affectionne

Voici la liste des modules que j’utilise souvent.

Modules de base : Reconstruire hautes lumières / Balance des blancs / Calibration des couleurs (avec sa gestion des mires de calibration depuis la 3.6) / Exposition / Renforcer la netteté

Modules correctifs : Suppression des franges / Correction des objectifs / Pixels chauds / Réduction bruit (profil) / Réduction du bruit (RAW) / Aberrations chromatiques / Retouche

Modules tonalité et couleur : Suppression de la brume / Courbe de base (avec double ou triple exposition) / Velvia / Vibrance / Niveaux / Contraste lum. Saturation / Balance couleur / Filtre dégradé / Égaliseur de ton

Modules effets : Correction de perspective + Recadrer et pivoter (pour les cas particuliers que le premier ne gère pas) / Égaliseur de contraste / Contraste local

Conclusion

La philosophie de DarkTable est différente d’AfterShot. Le passage de l’un à l’autre nécessite donc de s’habituer. Mais DarkTable est cohérent et l’apprentissage se passe bien. Il y a une grande quantité de ressources disponibles et le manuel utilisateur donne plein d’information sur chaque module et leur utilisation.

Il est clair que ce n’est pas un logiciel qui fait tout à votre place mais à quoi bon faire du développement si on ne veut rien maîtriser ?
Répondre
#2
Merci pour ce retour que je partage à 100%/
--
Pascal - GNU/Debian (sid) - version darktable git/master
http://photos.obry.net
Répondre


Atteindre :


Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 1 visiteur(s)