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Zones cramées
#21
Les zones cramées qui reçoivent une couleur invalide sont la conséquence des modes de reconstruction des hautes lumières qui trichent en désaturant (ou en fixant R = G = B) avant que la balance des blancs soit faite (dans la calibration couleur). Si, derrière, la balance des blancs refroidit les couleurs, vos hautes lumières virent au bleu.

Le laplacien guidé est conçu spécialement pour être indépendant de la balance des blancs. Sur la photo ici, 10 itérations à 256 px de diamètre, et c'est plié. Désaturer au blanc dans les hautes lumières, y compris via filmique v5, c'est un cache-misère, pas une solution. D'autant plus que le laplacien guidé permet de reconstruire la texture en plus des couleurs (jusqu'à un certain point).

[Image: test-01.jpg]

Le XMP : https://www.dropbox.com/s/fug0qh90yfvw1s...f.xmp?dl=1 (juste les réglages par défaut + mes presets perso, rien d'original, à part la reconstruction des HL ajustée à la main).

Faudrait aussi veiller à pas accuser filmique de tous les maux. La préservation des couleurs préserve toutes les couleurs, les valides comme les invalides (aberrations chromatiques, pixels écrêtés non corrigés, dépassements de gamut, etc.). Pour corriger les couleur invalides, il y a une pile de modules qui viennent avant et qui utilisent des hypothèses mesurées pour reconstruire le signal endommagé. Si vous donnez de la merde à filmique en entrée, il vous sort de la merde à la sortie, et c'est pas un bug.

Un mappage de tonalités n'est pas censé magiquement régler tous vos problèmes. L'hypothèse de fonctionnement de filmique, c'est que les couleurs ont été réglées avant, donc on fait le maximum pour honorer les choix de traitement, incluant teinte et saturation. Pour tout problème de saturation supérieure/inférieure à vos attentes, voir la balance couleur (y a même des presets de base fournis pour retrouver gross-modo le look "standard" des JPEG Canikon). Mais si on essaie de tout corriger en même temps dans le même outil, on s'en sort pas : des fois ça marchera, des fois ça marchera pas, et quand ça marchera pas, il ne vous restera que vos yeux pour pleurer. En découpant le traitement en étapes élémentaires (diviser pour conquérir), on a au moins une chance de régler les paramètres problèmatiques un à la fois, donc de se sortir de 99% des ornières.
Aurélien, photographe portraitiste, spécialiste calcul.
Développeur de filmique, égaliseur de tons, balance couleur, etc.
darktable est mon métier, pensez à m'aider :
[Image: 2FAd4rc]
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#22
Pas de méprise, je n'ai pas critiqué filmique : j'ai juste constaté un problème spécifique depuis la version 4 (et je ne suis pas le seul).

Pour ce qui est de l'ordre des modules, d'abord, faut créer des presets sur-mesure puisque quel que soit le flux paramétré, on est tributaire de ce que DT fait, et ensuite, en lisant ton exposé, faut être un sacré spécialiste pour comprendre.

Sinon ton xmp donne encore un rendu différent (avec 2 modules que je n'avais pas encore utilisés), très esthétique.
Darktable 4.4.2 | Linux Mint 21.2
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#23
Je ne sais pas ce que veut dire être un spécialiste, mais je voudrais quand même rappeler que la photo, c'est un métier. Y a encore des gens qui passent 2 à 3 ans à l'école pour l'apprendre, en formation initiale à temps plein, et encore des mois en stage. Retoucheur et coloriste aussi sont des métiers. Et le photographe numérique se retrouve à devoir faire les trois à la fois. Les gens pensent à tort que le numérique a simplifié les choses, on a peut-être gagné Ctrl+Z pour annuler les bêtises, mais on se ramasse tous les problèmes d'espaces de couleur et de pipeline graphique en bonus.

Donc, oui, il y a un bagage à avoir et un certain investissement nécessaire pour l'acquérir. La photo est un medium technologiquement déterminé : un appareil photo est un ordinateur qui fait de l'optique et de l'électronique. Sinon on passe au dessin ou à la peinture… Moins de technologie, pas de pipeline à comprendre, mais c'est finalement pas plus simple et certainement pas moins technique.

Faut pas non plus se laisser distraire par la présence d'un logiciel. Le logiciel fournit seulement un moyen de manipuler un grand ensemble de données numériques (les pixels) sans avoir à éditer chaque pixel séparément ni à se farcir les calculs à la main (parce qu'en fait, un "logiciel de traitement d'image", c'est une calculatrice, sous l'interface). Le rôle du logiciel n'est pas de décider à quoi l'image finale devrait ressembler ni de faire le boulot de retouche à la place du retoucheur.

Sinon, on passe aux logiciels jouets, du type AI à gogo, avec des algorithmes entraînés sur les photos des autres qui transformeront toute photo en "image moyenne". Mais là, faut savoir si on veut un instrument de musique ou une chaîne HiFi. Dans les deux cas, ça fait de la musique. Mais une chaîne HiFi, ça reproduit la musique des autres, et un musicien n'est pas une personne qui appuie sur le bouton "play".
Aurélien, photographe portraitiste, spécialiste calcul.
Développeur de filmique, égaliseur de tons, balance couleur, etc.
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[Image: 2FAd4rc]
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#24
Un spécialiste, c'est justement quelqu'un dont c'est le métier, qui a un bagage technique et les connaissances qui vont avec. Et il y en a des branches en photographie. Mais comme la plupart des membres des forums ne sont pas des professionnels de l'image, il n'y a rien d'extraordinaire qu'ils soient bloqués face à des traitement très avancés (et nombreux !) qui mettent en œuvre des termes techniques vagues ou inconnus jusqu'alors, tels ceux de DT. Alors oui, lorsque d'une version à l'autre un même traitement ne donne plus un résultat identique, on se pose des questions et on cherche des solutions compréhensibles, à notre niveau personnel...

Je suis passé au format brut aux alentours de 2010 et à DT en 2019, lorsque j'ai basculé au tout Linux (qui coïncidait à peu près à la fin du suivi de Windows 7 par Microsoft et au système de racket par abonnement mis en place par Adobe deux ou trois ans avant, je ne sais plus vraiment, et qui devenait de plus en plus insupportable). J'ai découvert petit à petit les avantages du raw, le plaisir d'obtenir des résultats impossibles à avoir en JPG direct, les techniques de base, la philosophie de développement, etc, et je ne vais pas cacher que la transition LR -> DT a été rude. Malgré tout, je ne reviendrai jamais au "traitement boîtier"...
Darktable 4.4.2 | Linux Mint 21.2
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#25
(18-07-22, 09:16)jpverrue a écrit : J'ai rencontré exactement le même problème. Question : Quel est le type de matrice de ton capteur, Bayer ou Fuji ? Car il y a un vrai problème avec les capteurs Fuji. Dont le traitement des hautes lumières n'est pas au top.

Ma solution avec un capteur Fuji :
Garder les réglages recommandés, "relatif à la scène" et "moderne", mais paramétrer, reconstruire les hautes lumières de "reconstruire dans LCh" vers "reconstruire les couleurs".
Et si ça ne suffit pas, aller dans filmique --> options, et changer "science de la couleur" de v6(2022) vers v5(2021). Ça, ça fonctionne à tous les coups pour moi, On perd les avantages de la V6, principalement une bien meilleure gestion des couleurs dans les hautes lumières (les ciels clairs par exemple), mais on n'a plus d'aplats bleus...

Oui je suis bien d'accord d'autant qu'avec un capteur Fuji X-Trans la méthode " laplaciens guidés " dans le module n’apparaît pas donc nous n'avons pas trop le choix avec des RAF.
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#26
Ma solution (elle n'est pas de moi) D750 Nikon ISO4000 1/60 f3.3  F: 31mm: Montréal octobre 2021

les aplats magenta: les petites lampes au-dessus du bar, le lampadaire lampes en forme de bougies, le miroir à droite, etc..


[Image: Capture-d-cran-du-2022-08-15-23-46-13.png]



Après avoir mis "non" à "préserver chrominance" :

[Image: Capture-d-cran-du-2022-08-15-23-48-41.png]
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